Afin d'améliorer ses services et de contrer la surfréquentation des trains, la SNCF et la région Grand Est ont décidé de rendre obligatoires les réservations sur deux lignes de TER à partir du 6 juillet. Cette initiative vise à garantir une place assise aux passagers et à éviter les trains surchargés.

Après la mise en place de cette mesure en Normandie il y a deux ans, c'est au tour du Grand Est d'adopter cette politique. Les usagers des TER reliant Paris à Troyes et Mulhouse, ainsi que Paris à Châlons et Strasbourg, devront désormais réserver leur place pour monter à bord des trains. Cette nouveauté mettra fin à la pratique permettant d'utiliser un billet sur tous les trains, comme c'est le cas dans d'autres régions, dans le but de réduire la surfréquentation sur ces lignes.

La décision de la SNCF suscite des inquiétudes parmi ses clients

Présentée comme une mesure destinée à améliorer le service, cette décision de la SNCF n'a pas été accueillie favorablement par tous les clients et usagers des TER, selon le média BFMTV. En effet, elle a été rapidement critiquée par Pierre Debano, porte-parole de l'Association des usagers de la ligne TER Vallée de la Marne. Selon lui,« beaucoup prennent ces lignes pour aller travailler à Paris. Certains ne savent pas quand se termine leur journée », ajoutant que « cette mesure n’a aucun sens »

Répondant aux préoccupations des clients, la SNCF a tenté de les rassurer en soulignant que 25 % des places assises resteraient disponibles sans réservation préalable. Cependant, Pierre Debano avait d'autres interrogations quant à l'extension potentielle de cette mesure à d'autres lignes. « Cette stratégie laisse à penser que la réservation obligatoire sera bientôt en vigueur partout », déclare-t-il.

Afin de dissiper ces craintes, la SNCF a assuré à sa clientèle qu'il n'était pas prévu d'étendre massivement la réservation obligatoire à toutes les lignes de TER. Elle a précisé que « cette mesure reste une exception qui s’inscrit dans notre stratégie de services sur mesure que nous mettons à disposition des régions, autorités organisatrices ».