Au cours des derniers jours, Air France a été confrontée à deux incidents d'atterrissage d'urgence en raison d'une « odeur de chaud » perçue dans la cabine de ses avions, ce qui soulève des préoccupations quant à l'impact potentiel sur la réputation de Boeing, le fabricant des appareils concernés. Les enquêtes sont en cours pour déterminer les causes de ces incidents répétés.

Le premier incident s'est produit le 7 mai alors qu'un vol de Paris à Seattle opéré par un Boeing 787-900 a été dérouté vers l'aéroport d'Iqaluit, au nord-est du Canada. L'avion a atterri en urgence à 10h44, heure locale, sans faire de blessés. « Les premières vérifications du mécano Air France détaché sur place ne font remonter pour l'instant aucune anomalie. Ces vérifications continuent », a précisé un porte-parole d'Air France.

Un autre vol affecté par une « odeur de chaud » dans la cabine

Le jeudi 9 mai, un autre incident similaire s'est produit sur un vol en provenance de Los Angeles et à destination de l'aéroport de Charles de Gaulle. Un Boeing 777-200 a en effet été contraint d'atterrir à l'aéroport de Montréal en raison d'une « odeur de chaud » ressentie dans la cabine, reproduisant ainsi le scénario du premier incident. « Il a été dérouté après quatre heures de vol, conformément aux procédures du constructeur, aux consignes de la compagnie et en application du principe de précaution », déclare le transporteur aérien.

Cependant, des divergences ont émergé concernant le traitement des bagages des passagers. Alors que la compagnie aérienne affirmait que les passagers avaient récupéré leurs bagages à Montréal, un passager a confirmé sur le réseau social X que leurs bagages n'avaient pas été chargés à Los Angeles.

Boeing sous pression

Selon le média ladepeche.fr, l'Agence américaine de l'aviation civile (FAA) sur les pratiques de Boeing a ouvert une enquête à l'encontre de Boeing, notamment en ce qui concerne les inspections requises. Scott Stocker, un responsable du programme 787 chez Boeing, a révélé qu'une irrégularité avait été détectée lors d'un test de conformité au niveau de la jonction du corps de l'aile. « Nous avons rapidement examiné l'affaire et avons appris que plusieurs personnes avaient enfreint les politiques de l'entreprise en n'effectuant pas un test requis, mais en enregistrant le travail comme étant terminé », a-t-il ajouté.

Il est à noter que d'autres incidents impliquant des avions Boeing ont également été signalés. À l'aéroport d'Istanbul, un avion-cargo de FedEx en provenance de Charles de Gaulle a dû atterrir sans son train d'atterrissage avant. Aucun blessé n'a été signalé, ce qui n'était pas le cas de l'avion d'Air Sénégal qui a dérapé de la piste à l'aéroport international de Diass près de Dakar, causant 11 blessés, dont quatre graves.