Une attaque tragique a secoué le péage d'Incarville (Eure) ce mardi 14 mai, où un fourgon pénitentiaire transportant un détenu a été la cible d'une attaque orchestrée par quatre individus armés. Les premiers rapports indiquent le décès de deux agents pénitentiaires et des blessures graves pour trois autres.

Ce mardi 14 mai 2024, peu avant 11 heures, un fourgon pénitentiaire transportant le détenu Mohamed Amra, alias « La Mouche », a été pris pour cible lors d'un braquage à la barrière de péage d'Incarville, sur l'autoroute A13. Amra était en route vers la prison d'Évreux, ayant été condamné à 18 mois de prison ferme pour vol avec effraction par le tribunal correctionnel d'Évreux.

Âgé de 30 ans, Mohamed Amra était un individu bien connu des autorités judiciaires et policières, ayant été impliqué dans plusieurs affaires criminelles, dont des crimes liés à la drogue, des enlèvements, des séquestrations et des tentatives d'homicide.

Premiers témoignages sur l'attaque à Incarville

Suivant les premiers témoignages, deux véhicules ont bloqué le fourgon qui convoyait l'évadé vers Rouen, où il devait comparaître devant un juge. Les assaillants, vêtus de noir avec des capuches et armés de fusils mitrailleurs, ont ouvert le feu. L'attaque, survenue dans l'Eure, a entraîné la mort de deux agents pénitentiaires et la blessure de trois autres, dont deux se trouvent dans un état critique. Quant au détenu, il a réussi à s'échapper, selon les informations relayées par le média BFMTV.

Il convient de noter que contrairement à ce qui avait été initialement annoncé par le parquet de Paris, l'administration pénitentiaire a clarifié que l'homme en question n'était pas classé comme détenu particulièrement signalé (DPS), selon la même source. Il était en effet considéré comme nécessitant une escorte de niveau 3, ce qui implique donc la présence de cinq agents, dont un officier.

Suite à l'attaque, le plan Épervier est déployé en urgence

La gendarmerie, en charge de l'affaire, a déployé une vingtaine de membres du GIGN sur place, tandis que plus de 200 gendarmes ont ratissé la zone de l'attaque avec le soutien d'un hélicoptère. « Tous les moyens sont mis en œuvre pour retrouver ces criminels », a affirmé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, après l'événement.

Quant au président de la République, Emmanuel Macron, il a exprimé sa compassion envers les victimes sur le réseau social X, déclarant que cela avait été un choc pour tout le pays, et il a assuré que « La Nation se tient aux côtés des familles, des blessés et de leurs collègues ».

Gabriel Attal, Premier ministre de la France, a également promis que tout serait fait pour traquer les responsables de cet acte. « Nous n’économiserons aucun effort, aucun moyen. Nous les traquerons. Nous les trouverons. Et je vous le dis, ils paieront » a-t-il souligné.