Après la SNCF en Île-de-France, c'est au tour des agents des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget d'entamer une grève le mardi 21 mai. Quatre syndicats ont déposé un préavis le 10 mai, déclenchant ainsi un mouvement social dans les trois principales plateformes aéroportuaires parisiennes.

Les agents des aéroports parisiens commenceront leur grève le mardi 21 mai 2024. Les syndicats CGT, CFDT, FO et l'Unsa ont en effet appelé les travailleurs à cesser toutes leurs tâches à partir du mardi 21 mai à 5 heures du matin jusqu'au mercredi 22 mai à 7 heures du matin. Ce mouvement vise à obtenir un plan d'embauche d'urgence, une revalorisation des salaires et des gratifications homogènes pour tous les agents travaillant durant les Jeux olympiques, du 8 juillet au 15 septembre.

Revendications des syndicalistes

Dans un communiqué, les syndicats ont déclaré que «  les effectifs restent très insuffisants pour faire face à l'accroissement du trafic et aux exigences de qualité de service sans cesse revues à la hausse ». Durant la pandémie, le groupe ADP a licencié plusieurs agents et salariés. Bien que le trafic aérien ait retrouvé son niveau, les embauches n'ont pas suivi.

Les revendications incluent une « gratification homogène » pour tous les salariés mobilisés durant les Jeux olympiques, ainsi qu'une prime pour le personnel administratif qui, bien que restant à son poste habituel, subira une surcharge de travail due aux détachements du reste de l'effectif.

Les syndicats critiquent également la répartition des richesses créées par ADP, notant que la part des salaires dans la valeur ajoutée est à un niveau historiquement bas.

Une journée de grève qui n'a pas été choisie au hasard

Cette mobilisation coïncide avec l'assemblée générale d'ADP (Aéroports de Paris). Cette assemblée doit valider des décisions importantes, notamment le non-renouvellement du mandat du PDG Augustin de Romanet, dont la mission se terminera après les JO, et l'augmentation des dividendes des actionnaires, dont l'État, actionnaire majoritaire.

« Les actionnaires – dont l'État, actionnaire majoritaire – sont convoqués en assemblée générale pour valider des décisions qui conforteront l'augmentation de leurs dividendes, même si ces choix sont néfastes aux salariés et pour l'avenir d'ADP », écrivent les syndicats. Ils appellent également à une manifestation au sein de l'aéroport.

Il convient de noter que bien que cette mobilisation soit importante, elle ne devrait pas causer des perturbations majeures dans les trois principales plateformes aéroportuaires parisiennes.

« Le niveau de mobilisation n’est pas négligeable, mais ça ne va pas paralyser l’activité », a confié un syndicaliste au média Le Parisien.